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3.2. La branche aînée qui donne les Chatras, les Mohler et les Argentins

Les origines

Bernard Freysselinard (1661-1709), praticien à Vars, marié à Anne Eymerie, a plusieurs enfants, Catherine (1700-1720) qui épouse Michel Ravel, et a un enfant, Antoine Ravel, en 1720, Marguerite, née en 1702, et Jean (1705-1713), donc sans descendance Freysselnard apparente. Anne Eymerie est la fille de François et Catherine Magnie.

Louis Freysselinard, décédé en 1791 à l’âge de 90 ans, époux de Marie Géraud (ou Gérard), fils probable de Louis (1658-1748), vigneron comme beaucoup d’autres Freysselinard de sa descendance, a eu une dizaine d'enfants, nés de 1720 à 1747 (en fait, pour Marguerite et Marie, les parents n’étaient pas indiqués et j’en ai déduit qu’ils étaient de cette même famille).

· Anne, née en 1732, qui épouse Jean Lafrance et a deux enfants dont l’un épouse Etienne Chatard et l’autre Marguerite Féral.

· Guillaumette (1734-1790).

· Guillaume qui épouse Jeanne Chatard (ce nom se trouve dès les premiers actes vers 1680) et aura la grande descendance que nous verrons plus loin.

· Etienne (né en 1740).

. Gabrièle (née en 1741).

· Gabriel (1745-1768).

· Catherine qui épouse Antoine Leymarie, vigneron.

· Marguerite qui épouse Jean Rouveroux et a quatre enfants, dont l’une qui épouse un Javit.

· Marie qui épouse Jean Maury et a deux enfants, dont l’un épouse Antoine Bur, vigneron, et l’autre épouserait Suzanne Freysselinard ; cette dernière, fille de François (époux de Marguerite Vignard), pourrait descendre d’une autre branche, peut-être celle de Jean Freysselinard.

Guillaume Freysselinard (1737-1789) meurt l’année de la Révolution française à 52 ans. Il est vigneron et épouse Jeanne Chatard en 1768 quand celle-ci a 16 ans (décédée en 1804).

Il a cinq enfants :

·       Gabriel (1768-96), dit Marmotte, qui meurt vers l’âge de 30 ans, est tailleur comme beaucoup dans les générations qui suivent. Il épouse Anne Mas dont il a deux enfants, Jeanne (1792-1853) et Jean, né en 1794. Pour ce dernier, on trouve curieusement deux actes de naissance à la suite, sans doute par erreur :

- sur l’un : fils de Gabriel Freysselinard, dit Marmotte, et de Marguerite Mas avec comme témoins : Jeanne Chatard, mère du père, Jean Soirat, Brive, Jean Veriras, tailleurs à Vars ;

- sur l’autre : fils de Gabriel Chatard, dit Marmotte, et de Marguerite Mas avec témoins : Jeanne Chatard, Brive, Jean Veriras, tailleur à Vars.

Une autre possibilité, mois vraisemblable, serait que deux Marguerite, sœurs, aient épousé l’une Guillaume Chatard, l’autre Guillaume Freysselinard.

· Louis (1770-72)

· Jean (1773), marié à Marie Charrieras, qui a comme fils Jean Freysselinard (1815-1866), décédé à Juillac, près de Vars.

· Anne (1775)

· Jean (1780-1850), cultivateur, dit Marmotte, qui épouse Pétronille Féral ( [8] ).

Ce surnom, Marmotte, s’est curieusement transmis à travers les siècles. Il est déjà porté par Jean Chatard, né vers 1660, et père d’une Françoise Chatard, née en 1681. Il l’est ensuite par Gabriel Chatard, époux de Marguerite Mas, vers 1780 et par un autre Gabriel Chatard, vigneron, époux de Jeanne Souly. Celui-ci est le père de Jeanne Chatard, qui épouse Guillaume Freysselinard, vigneron également (et fils de vigneron), père de plusieurs fils surnommés Marmotte, notamment Gabriel (1768-1796) et Jean (1780-1850). Le surnom était encore porté par les Freysselinard de Vars à la fin du XXe siècle.

Ce Jean Freysselinard, appelé Marmotte, qui épouse Pétronille Féral en 1796, a neuf enfants :

· Louis (1798-1855), maçon, qui donne la branche Chatras, étudiée plus bas

· Antoine (1800)

· Catherine (1804) (un voiturier est témoin à sa naissance) qui épouse Jean Sarru, cultivateur

· Berty (1805) (fils supposé) ; il épouse Elisabeth Féral et a un fils, Jacques Freysselinard

· Guillaumette (1807)

· Louis (1810- ?), maçon, marié à Saint-Aulaire en 1838 à Marie Peyramaure

· Jeanne (1813-1877), célibataire, qui meurt à 63 ans sans descendance. ???

· Jeanne, cuisinière à Limoges, qui épouse en 1857 François Daury, cultivateur à Saint-Aulaire ? Est-ce la même qu'une Jeanne décédée le 24 mars 1909 à Pantin (Paris) ?

· Baptiste (1816-1878), époux de Françoise Bonnais, qui donne la branche argentine

· Etienne (1820)

 

La branche Chatras

Louis, vu plus haut (1798-1855), épouse Jeanne Vasset (1799-1857). Ils ont cinq enfants :

· Louis : il est décédé dans un hôpital militaire à Dellys (?) en Afrique alors qu’il servait dans l’armée, à l’âge de 25 ans en 1851. Il était chasseur au 8e régiment d’infanterie légère, 2e bataillon, 1ère compagnie, matricule 1189, fils de Jean Freysselinard et de Jeanne Vasset.

· François (1830 ; sans doute décédé en bas âge)

· François, qui donne la branche Chatras

· Jean (1838-1839)

· Elie, né en 1842, qui est, à 20 ans, garçon de café à Paris, et que l’on ne retrouve plus ensuite.

 

Ce François Freysselinard (1835-1889) épouse en 1857 Jeanne Darlavoix (1836-21 février 1909 en Lariboisière) et a onze enfants :

· Louis (1856-1863), mort à l’âge de 7 ans

· François (1861-1937) qui épouse en 1892 à Saint-Aulaire Françoise Rougier (1866-1895), puis se marie en 1896 à Saint-Aulaire avec la demi-sœur de cette dernière, Léontine Rougier (1876-1949) (même père, mais mère différente) ; il donne la descendance Chatras.

· Elie, cultivateur, puis homme de peine (1863-1917), cantonnier sur son acte d'électeur (rue Charles de Coulomb, Ivry), dont la tombe est encore dans le cimetière de Vars, et qui épouse Marie Chouzenoux, couturière, dont le père est cordonnier. Ils ont un fils, Léopold Freysselinard, chauffeur-mécanicien (1896-1951 à Ivry), qui se marie à Ivry en 1921 avec Lucie Picard, chocolatière. Ceux-ci à leur tour ont un fils unique, Pierre, né en 1922 et décédé vers 1970 [9] . Simone, née en 1920, et dont nous avons parlé plus haut, épouse de Pierre, que j’étais allée voir dans son appartement m’avait dit que son beau-père avait trois frères, mais elle commençait à perdre la mémoire et a dû confondre avec la génération du dessus. Il travaillait comme attaché au ministère de la production industrielle et habita au début avec sa femme à Sceaux. Pierre avait un jour fait un voyage à Objat à la recherche de ses racines et des tombes de ses ancêtres. Maçon, homme de peine, mécanicien, cette branche était de profession modeste jusqu’à l'ascension sociale de Pierre. Corroborant en partie le commentaire de Simone, j'ai découvert en 2012 une fille Julienne Angèle Freysselinard, d'Elie et de Marie, qui a épousé le 29 juin 1917 Pierre Félicien Léon Désiré Houssat Bordonave, habitant 20, rue Christophe-Colomb à Ivry-sur-Seine (étrangement, une autre fiche apparaît dans les registres : Julienne Angèle Freysselinard, même adresse, d'Elie et Marie Thouze, mariée à Pierre Lucien Désiré Houssat Bordonasse, le 11 juin 1917 à Ivry !).

· Marie (1866-1959), ouvrière à Pantin, qui épouse Louis Jiquel et meurt à 92 ans à Noisy-le-Sec

· Jean (1869-1870) qui meurt en bas âge

· Elie (1870) qui meurt peut-être en bas âge

· Jean-Firmin (1874), dont j'ai trouvé le certificat d'électeur (mercier, 10, rue Courtois, Pantin)

· Elie (1878-1878), qui meurt à l’âge de 4 mois

· Anna (1880-1881), qui meurt à l’âge d’un an et demi

 

François Freysselinard (1861-1937), fils du maçon François, et sa femme, Françoise Rougier (dont il n’a pas d’enfant) puis Léontine Rougier, sont propriétaires cultivateurs à Vars. Leurs terres, aujourd'hui occupées par un lotissement et une fromagerie, étaient dans la partie "rouge" de Vars, du côté d'Objat. François ne savait pas signer, comme le montrent plusieurs actes ainsi que des achats de terre dans les années 1920. Pour gagner de l’argent, il avait commencé, avant son mariage, par remplacer les fils de bourgeois qui pouvaient payer, selon la loi de l’époque, pour être remplacés au service militaire : il fit donc huit années de service. Il cultivait des fruits (comme la prune de Vars) et des légumes.

Quatre enfants atteignirent l’âge adulte :

- l’aîné, Joseph Freysselinard (1897-1960), déjà mentionné, qui meurt à l’âge de 62 ans à Vars ; il se surnommait Marmotte (c'est un chaffre en patois) et « Fef » ; il habitait la maison des Freysselinard-Chatras et s’occupait de l’équipe de foot-ball qui eut un certain succès ; et, quand il allait au marché à Pompadour, le cheval faisait le trajet tout seul pendant qu’il dormait dans la carriole. Il se disputait avec les voisins d’en face, les Chastenet, et se tiraient des coups de fusil. Il fit un enfant aussi à une Chastenet...

- Marie (1903-1977), qui devient Madame Sanson (elle avait rencontré son mari bourguignon à la Foire du Trône), meurt à Perros-Guirrec à 74 ans en et est enterrée dans le cimetière de Vars (sa fille, veuve d’Hubert Coulombeau, de Poitiers, vit à Perros-Guirrec ; je suis entrée en contact avec elle en 2002 par Bernard Chatras, puis en 2007 ; elle a deux fils Franck - qui a lui-même une fille Emma - et Thierry ; elle avait joué enfant avec Pierre Freysselinard époux de Simone) ;

- Victorine Freysselinard (1905-1979), qui meurt à 74 ans à l’hôpital de la Cellette à Monestier-Merlines en Corrèze. C’est cette Victorine qui épouse M. Chatras, rencontré à Paris où elle travaillait, en 1934. Ce nom de Chatras était un nom ancien du village. Il y eut aussi un maire de Vars, Antoine Chatras, de 1942 à 1947.

- Marguerite (1909-1994) qui épouse le 6 février 1934 (!) René Faucon (tous deux partent à Morlaix, sur une proposition des Sanson qui y vendaient des gateaux sur les marchés ; ils ont eu deux enfants, une fille Reine et un garçon).

François et Léontine Freysselinard eurent aussi une Marie, morte à deux jours en 1902.

Je dispose de plusieurs documents que m’avait passé A. Chatras, portant sur les ancêtres de sa femme, Louis (1798-1855), maçon, époux de Jeanne Vasset, François (1835-1889), maçon, époux de Jeanne Darlavoix, et François (1861-1937), cultivateur, époux de Léontine Rougier.

- En 1838, Louis Freysselinard, maître-maçon demeurant au chef-lieu de la commune de Vars, achète à François Jalinaud, bourrelier, demeurant à La Bachelerie, en Dordogne, pour 140 francs, un terrain de 30 ares.

- En 1861, Jean Desfrançois, voiturier, vend pour 300 francs à François Freysselinard, propriétaire et maçon, époux de Jeanne Darlavoix, des terres labourables et de vigne, appelées Le Coutalou, de 19 ares, confrontant aux terres d’Etienne et François Mas. « L’acquisition ci-dessus est faite pour servir d’emploi jusqu’à due concurrence aux deniers de Jeanne Darlavoix, son épouse, ainsi qu’il y est obligé en vertu de leur contrat de mariage passé devant le notaire soussigné les 11 et 12 octobre 1857. »

En 1863, est rédigée une hypothèque de 300 francs, « prix de vente payable sur la production d’un certificat négatif », contre François Freysselinard, propriétaire et maçon, de Marie Chastenet et Jean Desfrançois, son mari, voiturier, demeurant à Juillac. Cette hypothèque est déclarée comme étant la seule, et qu’il n’en existe aucune contre Louis (le père ou plutôt le frère, décédé en Afrique en 1851) et Jean (ni frère ni fils possible... ; peut-être s’agit-il en fait de son frère Elie) Freysselinard.

Egalement en 1863, Elie Freysselinard, garçon de café à Paris, agissant en sa qualité d’héritier pour ses défunts parents Louis Freysselinard et Jeanne Vasset, cède à son frère François tous les droits successifs mobiliers et immobiliers, tant en fonds et capitaux qu’en fruits et revenus, de la succession indivise portant sur des bâtiments, cour, jardin, terres, pré, vigne et fonds, pour un forfait de 400 francs, payable en huit annuités. Par cet acte, l’indivision cesse et nous apprenons à cette occasion qu’Elie et François sont les seuls héritiers. Elie, monté à la capitale, sait signer contrairement à François.

En 1866, un voisin de François Freysselinard demande à ce dernier d’emprunter un chemin traversant sa propriété avec une charrette et le tribunal accède à la demande moyennant un paiement de 30 francs (« Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, empereur des Français à tous présents et à venir salut. Le tribunal civil [...] a rendu le jugement suivant [...] »).

Sur un testament de 1871, une Jeanne Vasset lègue cent francs à ses neveux François et Elie Freysselinard. Cette Jeanne est sans doute la fille de Jeanne Vasset, mère de François Freysselinard, lui-même père de ces deux garçons. Le testament précise que « Jeanne Vasset, épouse de Léonard Mousson, cultivatrice, demeur[e] au village de Laumonerie, commune de Saint-Solvé (?). Laquelle retenue par la maladie dans le lit de la cuisine (!) de la maison indiquée mais parfaitement saine d’esprit nous dit vouloir tester publiquement de la manière suivante. Je lègue à Léonard Mousson, mon mari, l’usufruit universel de tous les biens que je laisserai à mon décès. De plus, je lui lègue la pleine propriété d’une somme de trois cents francs. Je le dispense de faire inventaire et de fournir caution. Je lègue à François et à Elie Freysselinard, mes neveux demeurant au chef-lieu de la commune de Vars, une somme de cent francs à laquelle ils auront droit conjointement et par égales portions. Cette somme de cent francs sera exigible quatre années seulement après le décès de Léonard Mousson ; elle ne sera pas productive d’intérêts et demeurera entre les mains des héritiers de Léonard Mousson, jusqu’au moment de l’exigibilité [...]. »

- En 1894, Jean Delage vend pour 600 francs à François Freysselinard une grange bâtie en pierres, couverte de tuiles, avec les aisances et charrières, confrontant à possessions de l’acquéreur, de Fanthou, à la voie publique et à possession de Gauthier.

En 1898, Catherine Chatard, veuve Pascarel, maîtresse d’hôtel, vend pour 700 francs à François Freysselinard un jardin de vingt ares, appelé le Coustalou la Ravelle, confrontant au chemin public, aux possessions de Faucon, de l’acquéreur et de Dumoulin.

Un document de 1919 décrit une vente de terrain pour 6 000 francs à « Freysselinard Franc, dit François, propriétaire cultivateur », épouse Léontine Rougier, par Léa Decomps, Fernand Faure et Léon Decomps. Il s’agit de « la plus forte pièce appelée ‘La Demoiselle’ sise au lieu de ce nom, commune de Vars, en nature de pré et terre [...] (qui) confrontera à la route, à chemin de Coustalou [cité dans le document précédent], à possessions de Chastanet, de l’acquéreur et au surplus de la pièce séparée de la partie vendue par une ligne droite, dont les bornes ont été plantées ». La même année, François Freysselinard achète trente-cinq ares pour 600 francs à Monsieur et Madame Joseph Coudert.

En février 1925, est signée une conciliation après attaque en dommages et intérêts chez le juge de paix pour cette même vente pour destruction d’une prise d’eau. L’acte parle une fois de Léonard Freysselinard et une autre de Franc Freysselinard, mais la référence à la vente cinq ans avant du sieur Decomps montre qu’il s’agit du même François Freysselinard... Quelques semaines avant, en janvier 1925, François avait demandé la copie d’une vente de 1882 de Bourdu à Raynal d’un terrain ; sur l’acte, était mentionnée l’obligation d’un respect de l’écoulement des eaux... Je possède aussi la copie de deux autres documents de 1882 relatifs à la même affaire.

En 1923, François Freysselinard achète à Martin Bourdu, cultivateur à Vars, une grange bâtie en pierres, couverte en tuiles, avec toutes les aisances, cours et charrières, confrontant à la route de Vars à Objat et aux possessions de l’acquéreur, de Louis Féral et de Fanthou, pour 500 francs.

En 1927, François Freysselinard, époux de Léontine Rougier, achète des terres à Vars au lieudit Les Coustaloux le Coudert et La Demoiselle pour 11 605 francs.

La consultation des archives notariales permet aussi de trouver au XIXe siècle plusieurs transactions sur des terres. Léonard Vialle achète le 26 décembre 1830 des terres qui « le confronte chemin de Vars à Juillac, aux possessions de Léonard Vialle, à la vigne de Guillaume Mas et à Vigne (?), de Jean Freysselinard ».

La présence de ces deux seuls héritiers, Elie et François, indique que le Louis, né en 1830, a dû décéder. Quant à Louis, il est décédé dans un hôpital militaire en Afrique alors qu’il servait dans l’armée, à l’âge de 25 ans en 1851.

Elie s’étant installé à Paris, c’est François qui récupère toutes les terres et va en acheter d’autres. Il termina sa vie en 1937, noyé dans le Roseix où il fut retrouvé deux jours après sa disparition.

Alphonse Chatras a vécu 23 ans en Bretagne et 25 ans à Paris. Il s’était retiré à la fin de sa vie à Vars, où je l’avais connu. Pendant la guerre, il rachetait les voitures abandonnées en liaison avec la Résistance.

Il a connu un coiffeur Freysselinard à Objat dont la fille a ensuite tenu un grand magasin dans la même ville. Ce serait donc, après Clément, le deuxième coiffeur Freysselinard. Par son fils, Bernard, dont la première femme était la sœur de Claudine, épouse de Paul Freysselinard, il a bien connu ce dernier avec qui il a beaucoup joué au billard. Alphonse Chatras m’avait raconté que le frère de son beau-père s’était réfugié pendant la guerre à Vars et que c’étaient des gens curieux. Il peut s’agir soit d’Elie, né en 1870, soit de Jean-Firmin, né en 1874.

Bernard en eut une fille qui mourut d’un cancer à 25 ans, sa femme précédant de peu sa fille dans la mort. Il épousa ensuite la veuve de Raphaël Tourré, député et ancien déporté, qui avait deux enfants, puis, une fois veuf, épousa une Colombienne. Il fit des études de notaire et fonda une agence immobilière. Très gai, d’une étonnante vitalité, on tombait vite sous son charme. Je le rencontrai pour la première fois malheureusement très tard, en mai 2002, à Paris et à Deauville ; il ignorait qu’il était atteint d’un cancer en phase terminale dont il mourut trois mois plus tard.

La branche argentine : la branche des tailleurs (en France) et des architectes (en Argentine)

Baptiste Freysselinard (1816-1878) ( [10] ) est le fondateur d’une grande famille. Il épouse Françoise Bonnais (1816-1871). C’est le maire de Vars, Paul de Chaumareix, qui les marie (neveu du commandant de la Méduse, il fut maire pendant 45 ans et mourut en 1855).

Les témoins au baptême de Baptiste sont Martin Bourdu, 27 ans, cultivateur, de Vars, Martial Marcin, 38 ans, de Vars, Broussard, cultivateur, 26 ans, de Juillac, Bernard Charteret, cultivateur, 57 ans, de Vars.

Baptiste et sa femme ont tous deux 27 ans à leur mariage ; ils meurent respectivement à 61 et 54 ans. Ils sont tailleurs et six de leurs enfants les suivront dans cette voie ; ils ont 11 enfants, dont certains sont sans doute décédés jeunes (Mme Mohler m’avait dit qu’ils étaient six frères, auxquels il faut ajouter le tailleur mort à 22 ans, d’où j’ai déduit que certains étaient mort-nés)

· Elie, tailleur à Saint-Cyr-la Roche, près de Vars (1845)

· Louis (1845) épouse Anne Blondel à Saint-Cyr-la-Roche et ont un fils Jean (1880-1934 à Tours), qui lui-même épouse Gabrielle Canty (1884-1978) en 1902 et ont un enfant, Louis, électricien (1906-1970), époux de Madeleine Martin (1905-1991)

· Louis (1846 - après 1890), tailleur à Objat ; il épouse Marguerite Pouget et ont une fille Catherine Antonia Freysselinard (1881-1922) qui décédera à Objat, et qui épouse Cyprien Roconière. Le cimetière d’Objat possède encore au fond à gauche un caveau « Pouget - Freysselinard – Roconière ». Louis Freysselinard est témoin au mariage de son beau-frère Pierre Pouget, maréchal-ferrant. Au mariage de sa belle-sœur, Catherine Rosette Pouget avec Simon Vessière, employé de commerce, les cousins de l’époux, témoins, sont charpentier et menuisier, et ceux de l’épouse, maréchal-ferrant et boulanger.

· Baptiste (1846), sans doute décédé en bas âge

· Jean-Baptiste (1849-1849)

· Jean (1850-1872), tailleur, qui meurt à l’âge de 22 ans

· Léon (1852), tailleur à Objat

· Louis (1853), tailleur, qui épouse Zoé-Joséphine Villeneuve avec qui il a une fille, Marie-Anne (1877-1952), décédée à Objat (on voit encore un caveau « Freysselinard – Villeneuve » à Objat derrière le monument des Buffière).

· Marie (1856) qui épouse François Raynal, domestique, en 1878. Est-ce la même que celle qui décède "avant le 1er août 1914" à Paris et qui est mariée à un Raynal ? On trouve aussi une Marie Freysselinard qui se marie le 16 mars 1889 à Pantin mais avec qui ?

· François, tailleur et coiffeur (1859-1913), époux d’Anna Galaud (1862-1912), qui donne les Mohler

· Louis (1865-1926), qui donne la branche argentine

 

Les Mohler

Ce François Freysselinard a eu deux enfants. Il est tailleur et coiffeur à Juillac en face de l’hôtel de France. Son salon est ensuite devenu la boutique de l’économat, aujourd’hui disparue.

Marie, dite Léontine, Freysselinard, nièce du Louis ayant émigré en Argentine et qui donnera à l’une de ses filles le prénom de Leontina, épouse en 1900 un forgeron, Louis Montézin, camarade de guerre de son frère Clément. Elle sait écrire ainsi que son père François. A son mariage, sont témoins deux charrons, un cafetier et un négociant. Elle a deux fils, dont l’un est directeur d’agence de la banque Société générale. Elle est ensuite morte en couches, peu de temps avant sa fille, décédée à 13 jours. Deux descendants Montézin d’une trentaine d’années et connus de Jean Mohler vivent à Paris ; l’un d’eux est médecin.

Elle est enterrée à Arnac-Pompadour, près de Vars, avec l’inscription suivante, photographiée par Henri Buffière en 2004 :

"Famille Montézin et Freysselinard. Ici reposent Anna Galaud, épouse Freysselinard, décédée le 6 janvier 1912 dans sa 49e année, Léontine Freysselinard, épouse Montézin, décédée le 12 mars 1912 à l’âge de 30 ans, Odette Anna Léontine Montézin, décédée le 22 mars 1912 à l’âge de 13 jours, François Freysselinard, époux d’Anna Galaud, décédée le 12 mai 1913 dans sa 54e année. Priez pour eux."

Clément Freysselinard (9 avril 1889, Juillac-4 décembre 1969, Paris) est d’abord coiffeur à Pauillac ; il habite une belle maison, appartenant à sa belle-famille, rue Saint-Laurent., dans la Gironde, y épouse Marie Paviot le 14 août 1916 (quatre mois après son service militaire, il avait été appelé à la guerre en 1914, mobilisé à Bellac, au fort de la Pompelle près de Reims, dans le 138e de ligne). Les témoins sont un coiffeur de 58 ans, Félix Renaud, un sellier et deux personnes sans profession.

Clément a une fille, née en 1919, Adine Marie, qui épouse en 1945, Pierre Mohler (nom d’origine suisse alémanique), comptable comme elle. En 1923, "coiffeur à Paris", il est témoin à un mariage à Pauillac.

Après cette naissance, Clément, qui aurait voulu aussi s’installer à Bordeaux et qui y a peut-être séjourné, est coiffeur dans le nord de Paris, d’abord rue des Vinaigriers, près de la gare de l’Est, puis rue Championnet (version J. Mohler) ou / et 6, rue du Cher (version A. Chatras). Il possède aussi un immeuble rue du Poteau, où Alphonse Chatras le rencontrera (la rue du Poteau et la rue Championnet se rencontrent : c’est donc la même adresse). On le trouve curieusement parmi la liste des décorés des Palmes académiques en 1934 pour son action en faveur de la musique. Il sera enterré au cimetière de Saint-Ouen, au nord de Paris et connaissait Paul Freysselinard, dentiste à Paris, de ma branche, mort dans les années 70. Ce Paul avait aussi connu Pierre et Simone Freysselinard.

Madame Mohler, que j’avais retrouvée à Paris en 1986 grâce à l’annuaire téléphonique, m’avait dit qu’un frère de son grand-père était parti en Argentine et que le nom avait dû y rester. Une correspondance s’était maintenue avec son père Clément jusqu’à la mort de ce dernier mais elle avait jeté les courriers. Les Argentins sont venus plusieurs fois en France voir Clément. Lors de mon séjour en Argentine en 1992, pour le stage de l’ENA, j’ai regardé dans l’annuaire téléphonique et ai trouvé un Freysselinard. J’ai appelé ; c’était la mère d’Edgardo, et celui-ci vint me voir deux jours après. J’ai renoué le contact en 2001 avec elle et avec fils en 2004. Elle a deux fils, Jean et Alain. Elle est décédée en novembre 2008.

J’ai invité à déjeuner l’un de ses deux fils, Jean, biologiste, de l’université Paris XII, en 2004 à Paris. Il habite à Saint-Ouen. Sa sœur est l’épouse du préfet François Bonnelle. Jean a un fils et une fille médecin. Le nom de Raynal (d’une autre branche) lui dit quelque chose.

Jean Mohler

Madame Mohler pense être liée à notre famille par l’intermédiaire de l’un des frères de son grand-père, mais je ne vois pas comment.

 

Les Argentins

Les Freysselinard argentins descendent du fils cadet de Jean-Baptiste Freysselinard et Françoise Bonnais. C’est le frère qui suit immédiatement, six ans après, le père de Clément.

La descendance de Louis Freysselinard en Argentine comprend donc, conjoints compris, 188 personnes, dont 32 Freysselinard. Parmi ces derniers, cinq hommes mariés et neuf garçons ou célibataires jeunes, représentant plus d’une dizaine de branches potentielles.

Louis naît en 1865 à Vars. Les témoins sont Léonard Pascarel, cultivateur, 33 ans, et Pierre Borderie, cultivateur, 44 ans. Ils ne savent pas signer.

Il quitte Bordeaux, alors que son père est décédé depuis neuf ans et sa mère depuis seize ans ; il laisse en France cinq frères tailleurs (le sixième, tailleur également, est mort à 22 ans) et une sœur. Il voyage à bord du bateau Villa de Montevideo en 1887, à 22 ans. A son arrivée à Buenos Aires, il déclare être journalier agricole et de religion catholique (d’après les registres de débarquement mis sur informatique pour l’anniversaire de la découverte de l’Amérique et que l’on pouvait consulter en 1992 à Buenos Aires). Après un bref passage à Philadelphie en 1889, mentionné sur son livret militaire, il s’installe en Argentine.

Le livret militaire de Louis Freysselinard, fondateur de la branche argentine
(l'accent est dû à la prononciation du sud de la France mais n'est pas correct)

Passage Olleros. Ici se trouvait l'ancienne maison de Louis Freysselinard, en pleine campagne au début du XXe siècle

Il y épouse, cinq ans après son arrivée, en 1892 une Espagnole, Joaquina Baldomero Pérez, née à Ceuta, dont il a onze enfants, dont cinq avec descendance. Ils ont alors 27 et 20 ans.

Son livret militaire conservé par Federico Freysselinard montre qu’il avait passé à l’armée le diplôme de traducteur, parlant allemand, italien et espagnol. Il déclare être agriculteur, mesurait 1 m 62, avait les cheveux marrons et le nom, sur le livret, porte un accent aigu sur le deuxième e (indiquant la prononciation méridionale).

A Buenos Aires, Louis Freysselinard se promenait avec une arme et une épée. Il avait fait une école de cuisine en France et fut chef cuisinier à l’hôtel Alvear, encore aujourd’hui l’un des hôtels-restaurants les plus célèbres de Buenos Aires, et fut chargé de la réception de l’infante d’Espagne en 1910, pour le centenaire de l’indépendance de l’Argentine, ainsi que de celle du prince de Galles à la même époque. Il avait un bar-restaurant, appelé La Victoria, en face du congrès des députés, où venaient tous les hommes politiques. Il se faisait livrer le vin de France par barriques et était, dit-on, très sympathique. Il s’installa ensuite à Rosario (où vécut ensuite l’un de ses fils, violoniste), à 200 km de Buenos Aires. Il y fonda le bar Chiffre et popularisa l’usage d’un bouillon d’os de poulet réputé au petit matin pour mettre fin aux cuites.

Il était maçon, et semble être arrivé à un haut rang dans l’ordre. Viola et Elena Keena, ses petites-filles, se souviennent d’avoir assisté à sa cérémonie de promotion et ont conservé sa toge complète. La loge s’appelait Les amis du naufrage (en français ; le Dictionnaire de la franc-maçonnerie signale en effet l’existence d’une loge L’amie des naufragés ou Les amis des naufragés, sous obédience du Grand Orient de France), aujourd’hui disparue. Enrique fut, pendant des années, cadre dans l’entreprise frigorifique britannique La Blanca et d’autres entreprises appartenant à la maçonnerie. Federico eut un poste important au ministère de la guerre comme ingénieur directeur de travaux, ce qui le mit en relation avec les militaires les plus importants. Il avait une grande admiration pour le général José de San Martín, héraut de l’indépendance de l’Argentine, et représentait la loge Lautaro, créée à Londres. Sa carrière fut couronnée de succès à la fin des années 20 à Mendoza, à 1100 kilomètres de Buenos Aires, au bord de la cordillère des Andes. Ana Freysselinard, sa fille, se maria avec Pablo Keena. Sa famille avait une importante entreprise de pompes funèbres à Buenos Aires (Cochería Inglesa située dans le centre ville, entre les rues Maipú et Viamonte). Pablo était aussi maçon et est enterré au cimetière britannique de Buenos Aires.

Louis meurt à Buenos Aires en 1926 à 60 ans sans jamais prendre la nationalité argentine. Sa femme décède longtemps après lui en 1960, à 87 ans.

Ses enfants sont :

· Juan Bautista (1893-1893), mort en bas âge

· Luisa (1894), morte en bas âge

· Ana (1895-1995)

· Leontina (1896)

· Luis (1897), mort sans descendance

· Enrique (1903)

· Federico (1905-1973) (voir plus bas)

· Elisa (1899-1900), morte en bas âge

· Elisa Julia (1901)

· Hortensia (1905-1906), morte en bas âge

· Celia (1907), morte en bas âge

Il donne à son premier enfant le prénom de son père, Jean-Baptiste, mais celui-ci meurt.

Ana, qui naît après deux décès en bas âge, décédera à 96 ans. Elle a trois enfants avec Pablo Keena.

· Viola (1920 ; vit encore en 2001), qui épouse Horacio Romero Villanueva, ingénieur, avec qui elle a quatre enfants :

· Horacio (1942), cardiologue, qui a, avec María Lascano Hernández (Espagnole), trois enfants, Horacio, avocat (mariée avec Andrea Ventura ; deux enfants, Camila et Horacio), Jaime, ingénieur (marié avec María de Basabilbaso Zubizarreta ; trois enfants, Jaime, Gonzalo, Francisco) et Javier

Horacio est reçu très jeune, à vingt ans, médecin à l’université de Buenos Aires. La présidence de l’université lui accorde, pour féliciter ses résultats, une bourse au colegio mayor de Madrid pour une spécialisation en cardiologie. Il travailla plus tard en Roumanie avec la doctoresse Aslan, en se spécialisant en gérontologie. Il est Chevalier du Corpus Christi - Tolède - Espagne (1972), Chevalier du Saint Sépulcre - Espagne (1975). Prieur Vénérable de l'Ordre Tierce de saint Dominique (1991-99).

· Pablo María, qui a, avec María Elena Fleytas Segura, Marisa, docteur en sciences de l’éducation, mariée à Leopoldo Peralta Mariscal (deux enfants Facundo et Federico), María Eugenia, psychologue, Lorena, licenciée en tourisme

· Guillermo, cadre d’entreprise, qui a, avec Estella María Badín, Alfredo et Guadalupe

· Ada Pura, professeur d’anglais, séparée d’Enrique Messi, qui a deux enfants, Paula (auditrice, mariée avec Claudio Wilsenbager ; deux enfants, Tomás et Axel) et Carla (décédée ; mariée à Marcelo Etchegaray ; un enfant, Nicolás)

· Elena (1915-2003), qui épouse Luis Tanuscio, fonctionnaire des chemins de fer argentins, et a deux enfants :

· Luis Alberto, commerçant, qui a, avec Carmen Sumich (décédée), Marcela, bachelière résidant en Espagne, Pablo Luis, cadre d’entreprise, et, avec Ana Inés Cabret, Inés et Juan Francisco

· Jorge Eduardo, commerçant, expert, qui a, avec Cristina Joost Venturi, trois enfants, Pía (mariée avec Guillermo ; deux enfants, Joaquín et Costanza), Federico et Diego

· Luis (1941-2004), fonctionnaire des chemins de fer argentins, qui résidait à Mendoza avec toute sa famille, qui a eu, avec María Montes :

· Ana María, professeur

· Luis, chef d’entreprise, qui a, avec Estella Llanos, Pablo, Federico, Santiago et Carolina

· Laura, docteur en sciences de l’éducation, qui a, avec Antonio Lafalla, Mercedes, Ignacio, Facundo et Paloma

Leontina épouse Enrique Gatti, fonctionnaire des travaux sanitaires. Ils ont deux enfants :

· Jorge Enrique, technicien en électronique, a, avec Isabel Periano, deux enfants :

· María Silvia, architecte

· Luis Enrique María, cadre d’entreprise

· Susana, professeur de français, que nous avons rencontrée en Argentine, avec son mari, Vicente Víctor Mazzaglia, et ses enfants :

Susana avec ses petits-enfants (enfants de Luci et Antonio)

· Lucía, architecte, mariée avec Antonio Ledesma, architecte (nous étions à leur mariage à Buenos Aires en 1992) ; ils ont deux filles, Martina (1998) et Margarita (2002).

Antonio et Luci avec moi à Buenos Aires en 2003

· Roberto, architecte, marié en 2000 avec María Martínez y Martínez, opticienne

Luis, violoniste et professeur de musique, marié à Dora Tuells, vécut âgé et n’a pas de descendance. Il fut membre de la Philharmonique de Rosario, où il résida jusqu’à sa mort. Il eut pendant plusieurs années une école de musique.

Le violoniste Luis et sa femme

Enrique, cadre d’entreprise, épouse Adelina Grimaldi. Ils ont deux enfants :

· Enrique (1930), architecte, épouse Isabel Martínez Cano (1930), fille d’Espagnols, directrice des affaires sociales de la ville de Villa General Roca, province de Río Negro (dans le sud-ouest du pays). Ils cultivent des poires et des pommes dans une propriété acquise dans la région. Ils sont venus nous voir en France en 2001 avec Álida et Claudio Bocca qui ont également acquis dans cette région une propriété agricole. Ils ont cinq enfants :

· Álida (1960), avocate, veuve de Claudio Bocca (1960-2014), cadre d’entreprise. Ils n’ont pas d’enfant.

· Adriana (1962), avocate, épouse Daniel Pietra (1959), architecte. Ils ont trois enfants, Florencia (1985), qui est étudiante en design, Camila (1988) et Lucas (1990)

· Andrea (1964), fonctionnaire au ministère des finances, mariée à Mauricio Almeira.

· Enrique (1966), négociant en publicité, épouse María Elina García Dominici (1967), licenciée en relations publiques. Ils ont trois enfants, Tomás (1994), Ignacio (1996) et Pedro (1999).

· Guillermo (1968), architecte, séparé de Verónica Contreras. Ils ont deux enfants, Olivia (2003) et Simón (2006).

Verónica, Guillermo, Simón, Olivia........................................................Olivia à Bariloche en 2007

· Agustina (1982), étudiante en biologie, mariée en 2015.

1. Enrique Rubén Freysselinard, 2. Josefina Isabel Martinez, 3. Alida Patricia Rita Freysselinard, 4. Claudio Bocca, 5. Adriana Isabel Freysselinard, 6. Daniel Ernesto Pietra, 7. Andrea Cecilia Freysselinard, 8. Mauricio Almeida, 9. Enrique Gustavo Freysselinard, 10. Maria Elina García Dominici, 11. Guillermo Marcos Freysselinard, 12. María Verónica Contreras, 13. Agustina Lucia Freysselinard, 14. Florencia Pietra, 15. Sebastián, 16. Camila Pietra, 17. Lucas Ernesto Pietra, 18. Carolina Almeida, 19. Tomás Freysselinard, 20. Ignacio Freysselinard, 21. Pedro Enrique Freysselinard, 22. Olivia Freysselinard, 23. Carlos Mariano Botto, 24. Mario Covos

En haut : Adriana Freysselinard et son mari Daniel Pietra, leur fille Florencia, Mauricio Almeida (mari d'Andrea), Camila Pietra, Enrique Freysselinard
En bas : Ignacio Freysselinard (fils d'Enrique), Lucas Pietra, Andrea Freysselinard (soeur d'Adriana et d'Enrique), Eric, Lucas et Pedro Freysselinard (fils d'Enrique) avec leur mère María Elina García Dominici

Enrique Freysselinard et sa femme Isabel Martínez Cano, Álida Freysselinard et son mari Claudio Bocca (photo de 2003)

Álida Freysselinard et son mari Claudio Bocca (photo de 2003)

Une nièce d’Enrique et de Federico, Sara Grimaldi, décédée en 2001 à 55 ans environ, était architecte. Elle avait créé, à la Société centrale des architectes de Buenos Aires, la direction de la médiation entre le client et l’architecte. Son père, Pablo Grimaldi, avait été un grand artiste plastique dans les années 50 et 60, professeur à l’école d’art de Buenos Aires, et sa mère, très bonne sculpteur. Elle fut aussi, il y a plus de vingt ans, présidente de la Croix-Rouge argentine ; elle avait été reçue à Monaco par Raynier (un Grimaldi aussi !) et Grâce.

J’ai dîné en 2001 chez Adriana avec Álida, Andrea, Enrique, leurs conjoints, et Agustina.

· Inés, professeur, épouse Roberto Noya. Ils ont deux enfants :

· Julieta Inés, professeur de gymnastique

· Diego Roberto, étudiant en école de commerce

Federico, surnommé Oncle Gepetto (1905-1973), fils de Louis et qu'on a vu plus haut, ingénieur au ministère de la guerre, très ami à Mendoza de l’ancien président de la République, le général Edelmiro Julián Farrell (1944-1946). [« Le général Farrell participe au coup d’Etat qui renverse le président Ramón Castillo (1942-1943). La même année, il est nommé ministre de la guerre et vice-président d’un gouvernement observé avec suspicion par les Etats-Unis et la Grande Bretagne à cause de sa sympathie pour les puissances de l’axe. En 1944, Farrell devient président de la République après la rupture des relations avec l’Allemagne et le Japon et la démission du président Ramírez (1943-1944). En 1946, c’est son ministre de la guerre et secrétaire d’Etat au travail et à la prévision, le colonel Juan Domingo Perón, qui le remplace à la présidence. » (Enciclopedia Encarta 1998).

Federico Freysselinard (fils de Louis, père de Freddy)

Au milieu, Federico Freysselinard avec le general Farrell, président de l'Argentine

Incroyable photo de Freddy avec Hans Nöbl en 1948. Hans fut le pionnier du ski en Argentine et il lui fut demandé d'étudier la faisabilité et l'emplacement d'un centre de ski à Bariloche, avec la création du Cerro Catedral en 1936. La montagne est dans l'ADN de notre famille! Le père de Freddy, Federico, était président du Club Andiniste de Mendoza

Quand il prend le pouvoir, il offre à Federico d’être ministre des travaux publics, mais celui-ci n’accepte pas le poste pour des raisons personnelles. Il déploie une grande activité pendant de longues années dans son entreprise de construction. Comme ingénieur du ministère de la guerre, il réalise de grands travaux dans la cordillère des Andes : Refuge du Christ Rédempteur (1930), casernes et logements de Potrerillos, Uspallata, Puente del Inca et Las Cuevas de l’armée argentine, ainsi que, à Mendoza, l’hôpital militaire et le lycée militaire « General Espejo ». Il était très connu en société, étant notamment président du Club Andino Mendoza. Il eut aussi beaucoup de relations avec le monde de l’alpinisme et avec les groupes qui se rendaient à Mendoza pour escalader le sommet de l’Acongagua (environ 7000 mètres de hauteur).

Sa maison était fréquentée par les généraux les plus importants de l’époque comme les frères Lucero (constants défenseurs du général Perón, l’un d’eux devenant préfet de la province), le général Rabiolo Funes et le général Rabiolo Audisio, entre autres. Il a travaillé quelques années aussi dans la ville de Gualeguaychu, province de Entre Ríos, au début des années 40, pendant lesquelles il a dirigé les travaux des casernes de l’armée, un monument au général Justo José de Urquiza sur le bord du fleuve et la réfection du palais San José, ancienne résidence du général Urquiza, qui est aujourd’hui un important musée. C’est là qu’est né son fils cadet, Miguel Ángel.

Federico épouse Micaela Ángela Grimaldi, fille d’Italiens, à la fin des années 20. Son beau-père était propriétaire d’une importante usine de céramiques à la fin du XIXe siècle à Benos Aires. La famille Grimaldi possédait une très bonne situation économique qui leur permettait, par exemple, de passer les étés à Mar del Plata depuis le début du XXe siècle, lieu habituellement fréquenté par les grandes familles argentines.

Deux frères Freysselinard ont donc épousé deux sœurs Grimaldi. Ils ont trois enfants :

· Federico Julián (Freddy) , architecte, épouse Mary Delgado, professeur de musique et directrice d’entreprise ; ils possédaient, par Mary, une des plus grandes entreprises de chaussures d’Argentine qui fit faillite dans les années 1990. Il présida de longues années l’association nationale de pêche à la mouche.

Freddy

Federico avec son cousin Enrique (vu plus haut) dans la célèbre station balnéaire de Mar del Plata en 1947

Ils ont quatre enfants :

De gauche à droite, autour de la table : Gabriela Tejada Arce, femme de Federico Freysselinard, Cecilia Facal avec son mari Mariano Freysselinard, Laura Freysselinard de Ribetto et son mari Sergio (caché), leur fils Alejandro, Federico Freysselinard père avec sa femme Mary Delgado (avec Victoria Freysselinard, fille d'Edgardo et Bettina), Edgardo Freysselinard et sa femme Bettina Varela, avec leur fille Delfina, Diego Freysselinard avec sa seconde fille Maida, Federico Freysselinard avec sa fille Olivia.

· Laura (1961), licenciée en administration, a, avec Sergio Ribetto, analyste comptable, Marina (1989) et Alejandro (1991).

Laura Freysselinard et son mari Sergio Ribetto, leur fils Alejandro, avec Eric et Federico Freysselinard dans son restaurant (sept. 2003)

Marina et Alejandro en Patagonie (Bariloche) en 2006 (enfants de Laura Freysselinard et Sergio Ribetto)

·  Federico (1963) a, avec Gabriela Tejada Arce, assistante en chirurgie, une fille Olivia, née en 2001. Il a été musicalisateur d’une grande radio de Buenos Aires et tient maintenant un restaurant.

Federico et Gabriela avec leur fille Olivia en 2005

· Alejandra (1964) a, avec Julio Piazza, architecte, plusieurs enfants : Catalina (1995), Gimena (1996) et Facundo (1998). Julio possédait l’entreprise Piazza Hermanos de plomberie, propriété de sa famille jusqu’à ce qu’elle soit vendue à une entreprise brésilienne.

Alejandra et Julio Piazza avec leurs enfants

· Diego, designer industriel, a, avec Ana Soric (de parents croates), Dominique (1998), Maida (1999), Iván (2003) et Marko (2005).

Diego y Ana con sus hijos, arriba de Diego, Mayda, y abajo, Domi, y, con Ana, Marko e Ivan, en 2006

· Edgardo Néstor (1936) (négociant), épouse Ana Élida Lombardini (1940) en 1961, avec qui il a deux enfants, puis, en 1975, avec Ángela Kujumdijian (de parents arméniens), avec qui il a deux autres garçons :

· Edgardo (1964), architecte et Master en architecture de l’université polytechnique de Catalogne (Espagne) (1992-93), travaillant actuellement au ministère des personnes âgées, cousin et presque frère aujourd’hui, mariée en 1990 avec Bettina Varela (1964), professeur d’anglais. Ils ont trois enfants, Delfina (1990), Victoria (1994) et Bautista (1998). Ces deux derniers prénoms ont été donnés en hommage à leurs ancêtres corréziens, connus grâce à moi.

Edgardo et ses enfants

Edgardo et Eric devant l'ambassade de France à Buenos Aires

. Mariano Gabriel (1966), ingénieur en télécommunications, master en gestion des affaires, marié en 1994 avec María Cecilia Facal (1969), comptable ; trois enfants, Ignacio (1998), Lucía (2000) et Valentina (2005)

Mariano et Cecilia

· Nicolás Nazar (1977), licencié en éducation physique, professeur de gymnastique

· Federico Aran (1979), diplômé en marketing, marié à Carolina Safarian (une fille Allegra, née en 2018)

 

· Miguel Ángel (1943), cadre d’entreprise, épouse Graciela Monteoliva, ont trois enfants ; ils ont ouvert en 1997 une importante boutique de glaces alimentaires ;

· Vanina (1971), professeur de gymnastique, divorcée de Pablo Antillanca ; trois enfants, Camila (2001), María Alube (2004), Mateo (2009)

· Juliana (1974), diplômée d'école de commerce, cadre d’entreprise. Elle a un fils, Manuel, en juillet 2014.

· Agustín (1979), licencié en service social et master en politiques sociales, en couple avec Virginia Genaro, licenciée en service social

 

 

Elisa épouse Pedro Bouvet, cartographe, fils de Gustave Bouvet et de Mlle Duvivier, tous deux de Liège (Belgique). Gustavo était maître verrier et a réalisé les vitraux de onze églises de Buenos Aires. Ils ont six enfants, dont trois morts en bas âge (Marta, Amelia, María Elena) ; un frère Bouvet est parti pour les Etats-Unis ; le nom est d’origine belge française :

· Juan Carlos, fonctionnaire, qui a, avec Edith Mazzo, Marta et Liliana

. Carlos Alberto, capitaine de navire de la Marine argentine, qui a, avec Noemi Rodríguez, Carlos Pablo et Cecil, née en 1958 ; Carlos Pablo se marie avec Emi Jaun et ils ont Jacqueline ; Cecil se marie avec Arturo Medici et ils ont Pablo Ignacio (1983) et Federico Andrés (1981)

· Héctor Luis, qui a, avec Susana Vilarino, Laura, Julio, Diego et María José ; Laura se marie avec Ernesto Gordon et ils ont Iván et Gastón ; Julio se marie avec Gabriela González et ils ont Michel et Alain ; Diego se marie avec Juana Messa et ils ont Jonathan et Jacqueline

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[8] A sa naissance, père = Guillaume F. et mère = Catherine Chatard. Au mariage, G. F. et Jeanne Chatard et époux Pétronille Féral. Au décès (âgé de 73 ans => 1777), Etienne F. et Pétronille Chatard, époux P. Féral.

[9] Simone m’a dit que sa fille avait quitté la France au décès de son père et qu’elle avait alors 19 ans.

[10] Fils de Baptiste et Marguerite Féral (à la naissance, au mariage et au décès) mais on ne retrouve nulle part ailleurs cette M. F. => sans doute de Jean et Pétronille Féral qui ont de nombreux autres enfants et un creux dans les naissances entre 1813 et 1820. Cela donne une filiation avec les Chatard, d’où la récupération du surnom Marmotte.

Autre indice : un Louis F., tailleur, est témoin comme cousin au mariage d’Elie F. en 1890 => si sa grand-mère est bien P. Féral, c’est le bon. Or on n’en trouve pas d’autre à la même époque. D’après Mme Mohler, François avait 4 frères => sur les 9 garçons dont je n’ai pas le décès, 5 sont donc décédés jeunes.